Heu…je crois que pulcheri n’a pas bien compris la question.
Commençons par les définitions, on verra les facteurs explicatifs ensuite. La population active correspond à la population en âge de travailler (de 15 à 65 ans, d’après l’INSEE, si mes souvenirs sont bons), hormis les étudiants et les retraités, qui sont donc considérés comme « inactifs » (je précise qu’il s’agit du jargon économique, pas du tout d’un jugement de valeur !). Au sein de la population active, on distingue la population active occupée (autrement dit, ceux qui ont un emploi : salariés, chefs d’entreprise, travailleurs indépendants) et la population active inoccupée (ce qui correspond à la population au chômage). Ceux qui n’ont volontairement pas d’emploi (comme les femmes au foyer par exemple) sont quant à eux comptabilisés comme inactifs (encore une fois, aucun jugement de valeur, même si je reconnais que ce type de classification peut paraître un peu « brutal »).
J’en profite pour préciser que le taux de chômage correspond à la part de la population active totale (occupée + inoccupée) qui est involontairement sans emploi.
Concernant les facteurs pouvant influencer l’évolution de la population active, ils sont de deux types, démographiques et socio-économiques.
Comme pour toute population, la taille de la population active dépend à la fois du nombre de ceux qui entrent (les jeunes), du nombre de ceux qui sortent (les « vieux ») et du nombre de ceux qui y sont déjà. La population active française commence d’ailleurs à diminuer car les premières générations issues du baby boom commencent à partir à la retraite et que les jeunes générations sont beaucoup moins nombreuses.
Au-delà de la démographie, la taille de la population active dépend aussi de la propension des individus à y participer. Par exemple, l’allongement de la durée des études a tendance à réduire la population active car de plus en plus de jeunes en âge de travailler ne le font pas car ils préfèrent étudier. Le taux de participation des femmes au marché du travail peut aussi faire varier fortement la taille de la population active ; historiquement, seuls les hommes « travaillaient » les femmes s’occupaient du foyer et des enfants (ce qui, je te l’accorde, est du travail mais ce n’est pas comptabilisé comme tel dans les statistiques, désolé) ; la population active était donc essentiellement masculine. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, les taux de participation des hommes et des femmes au marché du travail sont quasiment identiques. Enfin, les flux migratoires peuvent aussi influencer la population active ; la France a connu plusieurs grandes vagues d’immigrations au cours du 20ème siècle qui étaient en fait une « importation » de main d’œuvre. Aujourd’hui, chacun sait que ce n’est plus le cas et on assiste plutôt au phénomène inverse (de plus en plus de personnes partent travailler à l’étranger).
Voilà, j’espère que j’ai été clair.